CREATION EN COUR - Ça Marchera Jamais - Cie Les Transformateurs

Ça Marchera Jamais - Cie Les Transformateurs

Les 5 et 6 mars 2019 à 20h00
Grand Angle, Scène Régionale Pays Voironnais - Voiron

Ça marchera jamais, c’est l’histoire d’un homme qui, à un moment donné de sa vie, se trouve en situation d’échec. Il ne l’a pas vu venir et se trouve bloqué, face à au marasme, aux doutes, à l’effondrement, à la mélancolie, à autant de sentiments contradictoires, d’idées noires...

Pour s’extirper de cette situation qui l’oppresse, il pourrait décider de partir... en vélo par exemple. « Pour prendre du recul » dirait-il ou plutôt pour mettre de la distance entre lui et ses vieux démons. En vélo on fait toujours la même chose, on pédale. On chemine dans ses pensées au fil des kilomètres, on avance. Un soir, après une journée de route, il planterait sa tente dans un champ mais les démons seraient déjà là.

La nuit pourrait être très longue... les démons sont bavards.

Il pourrait aussi prendre ses jambes à son cou, entrer dans la peau de Derek Redmond au départ de la final du 400 mètres des JO de Barcelone en 1992. Lorsque l’on court, on oublie tout, c’est bien connu. On se libère par l’effort en traçant sa route loin des soucis du quotidien. Il pourrait courir comme un dieu jusqu’à la rupture de son tendon d’Achille. Et comme ce même Achille rendu presque immortel par sa mère, il serait soutenu par son père pour passer la ligne d’arrivée et s’inscrire dans la légende.

Quelques secondes d’éternité avant de s’écrouler… les démons sont rapides.

Cet homme pourrait venir d’un pays lointain « le pays des Dys » (dys-lexique, dysorthographique, dys-phasique). Cela l’aiderait à se détacher de son corps pour s’éloigner du monde par la pensée comme il le faisait enfant dans la salle de classe. Laisser vaquer son imagination au fil des nuages, les chevaucher pour suivre les traits de fumée laissés par les avions, ça fait un bien fou ! Se réfugier dans l’univers d’Alice au pays des merveilles, où tout est possible même l’impossible, ça fait qu’on reprend espoir. En pleine discussion existentielle avec Wilhelmine d’Orange-Nassau, reine de coeur de la bicyclette et un lapin athychiphobe, il serait brutalement réveillé, par la chute de sa chaise au sol, au milieu des rires de ses camarades et sous le regard noir du professeur.

Un moment de poésie avant l’humiliation… les démons sont cruels.

Il pourrait tout cela...

Mais ses démons le suivent où qu’il aille, parce que sans lui ils n’existent pas. Parce que sans eux, il n’existe pas…

Distribution

Création collective mise en scène par Nicolas Ramond
Jeu > Anne de Boissy et Jean-Philippe Salério
Lumières et scénographie > Yoann Tivoli
Musique et son > Sylvain Ferlay
Collaboration dramaturgique > Claire Terral
Collaboration chorégraphique > Annette Labry
Collaboration orthophonique > Mari-line Chef