NOTRE CERISAIE - CIE LES TROIS-HUIT - 2007

Notre Cerisaie / Anton Tchekhov / Sylvie Mongin-Algan / Les Trois-Huit

Il y a l’espace. Dans l’espace, il y a le volume. Ce volume est conçu
comme un ventre. Un ventre qui vit et qui occupe l’espace, qui s’y
colle. Ce ventre est vivant, il respire, il est donc fécond. Ce ventre a
forcément des orifices. Tout sortira de ce ventre. L’ espace, L’Homme, la lumière, le son et l’image. Forcément des orifices (cicatrices), pour pouvoir libérer ce qu’il a porté, pour pouvoir définir ce qu’il évacuera. Ce ventre, comme tout système, se détruira, ou du moins, évoluera. Il va (c’est une cellule) muer, muter et se diviser.
Ce ventre est un espace, qui enfantera d’un espace, puis d’un espace, puis d’un espace. Il est un, puis deux, puis trois ... Ce ventre a un début et une fin. Il disparaitra. Ce ventre ne sera plus qu’un souvenir de ce que nous, vous, ... nous jugions bêtement beau.

« - Votre Cerisaie va être vendue à cause des dettes. La vente est fixée au 22 août, mais ne vous inquiétez pas, il y a une issue. Prenez votre Cerisaie et toutes les berges de la rivière, faites-y des lotissements, louez ces lots aux estivants, et vous aurez au bas mot 25 000 roubles par an… Naturellement, il faudra arranger tout cela, démolir les vieux bâti- ments, cette maison qui ne vaut plus rien, abattre la vieille cerisaie…
Abattre la Cerisaie ? Excusez-moi, mon cher, mais vous n’y comprenez rien. »

Distribution

Texte : Anton Tchekhov
Mise en Scène : Sylvie Mongin-Algan
Assistant à la mise en scène : Luc Vernay
Jeu : Naigeon : Firs / Alice Robert : Varia / Laetitia Lalle Bi Benie : Douniacha / Florian Santos : Lopakine / Baptiste Jamonneau : Epikhodov / Caroline Gonin : Ania / Anne de Boissy : Lioubov / Vincent Bady : Gaev / Sébastien Valignat : Pichtchick / Matthieu Grenier : Yacha / Aurélien Serre : Trofimov
Lumière : Yoann Tivoli
Scénographie : Vincent Delpeux, Yoann Tivoli, Groupe Moi
Musique : Clément Vercelleto
Costumes : Florence Gil
Restauration : Les Cosaques du Rhône